Quelle est cette étrange nouvelle qui émane de la paroisse Lyon-Centre, où le père David Gréa a procédé à un aveu des plus perturbants ? En charge de la paroisse depuis près de 6 ans, quoiqu’on en pense, il a suscité, accompagné des frères Pouzin (alias Glorious), un certain engouement et une certaine admiration. Parvenir à « attirer les jeunes » (expression multi-décennaire dans l’Eglise) relève tellement de l’exploit pour une église ankylosée qu’on ne pouvait que saluer la performance. De fait, les jeunes s’y sentent bien, et si le flirt avec une certaine mondanité a de quoi perturber, il serait présomptueux de mal juger et la profondeur de leur foi, et l’action de l’Esprit-Saint. Moi qui goûte assez peu de la pop-louange et parfois dérouté qu’elle aille si peu en profondeur, il est malgré tout bien des choses qu’on entendrait à l’Eglise Sainte Blandine qu’il eut été bon qu’on proclame ailleurs.
Mais devant la volte-face du Père Gréa, on ne peut qu’être atteint d’un profond scepticisme, tant il semble relever d’une incohérence des plus emblématiques. Si l’Esprit-Saint souffle où Il veut, il est facile de s’en glorifier quand Il ne souffle pas. C’est bien là toute la limite de l’apostolat aux dimensions purement charismatiques, qui loin de susciter en moi des réticences, n’en est pas moins soumis à ses propres contradictions. A voir Dieu partout, on ne voit plus Dieu nulle part, et il semblerait qu’un profond fatras de sentiments divins viennent obscurcir notre ami prêtre, au point d’altérer au plus profond de son être le grandiose de l’Amour de Dieu.
On ne saurait qu’approuver l’encouragement du diocèse à le retirer de la vie paroissiale pour aller méditer et discerner dans Son Cœur la nature même de son sacerdoce et de sa vocation. Bien sûr, le diocèse aurait gagné à rendre sa retraite moins démonstrative, à l’heure où retentissent fort encore les timides mesures face au Père Preynat. Pourtant, il serait basse besogne que de comparer les deux affaires, bien qu’elles portent toutes deux un poignard dans le dos de l’Eglise Sainte. Pour moi, qui fut mis à l’épreuve par un Dieu fort malicieux face à mon désir de Lui et à mon désir de famille, je ne puis qu’être meurtri qu’on puisse s’engager dans la voie du célibat consacré et sacerdotal sans en mesurer pleinement la quintessence. Le célibat consacré n’est pas un artifice, il est l’expression perpétuelle du don total au Christ, qui confère ainsi au prêtre la voie de son Salut, dans lequel il précipite ses fidèles avec lui. Puisqu’il répond à sa nature profonde, il lui apporte à la fois l’exigence et la satisfaction que lui confère sa vocation. Parce qu’il relève de l’être et non de l’avoir, parce qu’il se greffe au désir et non à l’envie, il est immuable ici-bas, n’en déplaise aux hésitants. Oserait-on appliquer à Dieu cette même dialectique pour l’union d’un homme et d’une femme ?
Ainsi, moi qui me suis marié, vais-je pouvoir dire un jour à ma femme que je sens en moi un appel de Dieu à être prêtre, Lui qui l’a mise sur mon chemin comme personne, joyau qui m’était réservé ? Dieu est-il blagueur à ce point qu’Il ne compte pour rien le lien qui nous unit et les enfants qui en jaillissent ? Est-ce donc un Dieu si indécis pour qu’Il vise tantôt mon bonheur par mon don plein et entier à elle, tantôt par un hypothétique nouveau sacerdoce ? Et si donc Dieu permet que le « OUI » du Père Gréa soit « peut-être » ou « juste un temps », pourquoi donc mon « OUI » conjugal serait-il moins parcellaire et moins négociable ? En réalité, si le père Gréa croît aux circonvolutions vocationnelles, comment peut-il alors condamner divorces et adultères ? Devant Dieu, c’est du même acabit, et accouche des mêmes souffrances.
Dans un monde à courte vue, où se marier ne relève plus d’un discernement de vocation, mais d’une voie « normale et naturelle » pour qui n’est pas consacré, l’exigeante vocation du futur prêtre est au contraire celle qui le confronte à un nécessaire discernement, le libère, le dissocie du monde, l’en extrait et le rend disponible à la grâce du sacrement. En réalité, nous devrions tous procéder du même mouvement de notre voie naturelle vers notre voie surnaturelle, mais là où nombre d’entre nous, gens mariés, nous nous en dispensons, le prêtre y est quasiment contraint. C’est du moins ce qu’on pouvait en croire.
Je ne sonde pas les reins et les cœurs, et qui suis-je pour juger de la foi du Père Gréa ? Simplement, sa croyance d’une vocation à deux branches (ou plus ?) n’est pas une croissance mais un éclatement. Loin de l’unifier, elle l’abîme. Elle est simplement incompatible avec l’essence de Dieu, et la nature de la vocation. Si donc le Père Gréa et sa « future épouse » sont appelés à la sainteté, ils ne peuvent pas être appelés à s’unir. C’est dur ; c’est terrible ; c’est dévorant. Comme tout ce qui libère.
J’en viens péniblement à dénoncer un trop plein d’orgueil du Père Gréa. N’enlevons rien à ce qu’il a pu faire (et je serais bien en peine d’en juger parfaitement), ni même à ce qu’il a pu dire, ni à l’investissement et le don de lui-même que cela a pu exiger. Attachons-nous simplement à ce qu’il a écrit et prononcé pour expliquer son choix :
Heureux comme prêtre je suis convaincu d’être appelé par Dieu pour ce beau ministère. Il y a quelques temps, j’ai commencé à construire une relation avec une femme avec laquelle je pense que Dieu m’appelle a vivre. Je découvre une joie insoupçonnée qui me semble dans la continuité de ce que j’ai vécu jusque là en me donnant corps et âme à votre service. J’ai souhaité être en vérité avec l’Eglise en disant ma joie d’être prêtre et mon désir de me marier.
(Lettre du Père Gréa lue devant l’assemblée le Dimanche 19 Février)
Sa joie insoupçonnée s’appelle le sentiment, et beaucoup ont renoncé à être saints pour elle. Ce n’est pas rien ; ce n’est pas laid ; c’est juste le foyer qui purifie l’or de notre cœur, c’est-à-dire l’Amour véritable, à condition de ne pas le diluer complètement. Si donc l’incompatibilité entre son projet et sa vocation lui échappe, il nous reste à prier pour lui.
Je n’ai embrassé d’autres femmes que la mienne. Je n’ai touché d’autres peaux que la sienne. Fussent-elles laides, repoussantes ou insupportables pour que je fasse ainsi ? Bien sûr que non. La différence entre le Père Gréa et moi, c’est que depuis le premier jour, je sais que tout ce qui me détournera d’elle des années durant jusqu’à ma mort ne saurait être de Dieu, et que si je m’autorisais à donner suite à d’autres sentiments, ce sera nécessairement après L’avoir mis au placard, et son Amour avec. Dans une telle misère, comment pourrais-je me présenter au Christ, alors que je ne pourrais même plus me regarder en face ?
J’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné.
(Apocalypse 2, 3)
Il reste au Père Gréa à se scruter à la base, à retourner à l’état de graine jetée en terre, à décortiquer son premier amour, et à redécouvrir sa vocation première : la sainteté. Et puisque l’occasion se présente à lui désormais, puisse-t-il par amour de Dieu renoncer à lui-même, prendre sa croix et Le suivre, puisqu’Il le lui demande. La mort à soi-même est un honneur et un calice qui ne se refusent pas.
Pierre Martineau
Assez bouleversant! J’essaie de comprendre ce que je comprendre pas aussi tôt. Et cet article qui me fait poser une seule question: « qu’aurais-je fait si c’était moi le père Gréa? »
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C’est bien évidemment une excellente question. J’espère simplement que ni vous ni moi n’irions justifier nos faiblesses par une supposée volonté de Dieu.
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Merci pour votre témoignage
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Plutôt pas d’accord…L’article de Pierre Martineau n’est pas éclairant sur le père Gréa mais sur Pierre Martineau, qui parle avec ressentiment, aigreur, presque jalousie, de quelqu’un qui a courageusement fait usage de sa liberté, une liberté dont on comprend que lui, Pierre Martineau, n’ose pas faire usage… Si j’étais sa femme, je serais très malheureuse de lire son article… Il donne l’impression qu’il n’est fidèle à sa femme que par respect d’une Loi extérieure qu’il exècre et révère à la fois. Et il semble ressentir un doux mélange de fureur et d’envie en constatant que quelqu’un d’autre a publiquement « transgressé » cette loi, qui est tout ce à quoi il se raccroche… L’auteur le dit lui-même, il est « meurtri ». Quand on est meurtri, mieux vaut ne pas écrire d’article car on n’est plus clairvoyant, plus objectif, on ne fait que réagir à sa souffrance.
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Merci Marie pour cette réaction. Je reste malgré tout un peu perplexe : de quelle liberté parlez-vous ? La liberté d’aller voir ailleurs ? D’autres femmes ?
Je suis meurtri chaque fois qu’une personne renonce à la promesse qu’il a faite à lui-même, à Dieu et aux gens qui l’entourent.
Je vois mal en quoi l’attitude du Père Gréa pourrait me rendre aigri ou jaloux. Je n’ai par contre aucun doute que la fidélité est l’expression de la liberté et de l’amour. De quoi nous rendre toujours plus heureux, ma femme et moi, quoi que vous imaginiez.
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Je suis absolument stupéfaite que l’on puisse voir aigreur, envie ou jalousie (encore moins fureur!) dans le propos de Pierre Martineau qui me paraît infiniment doux et respectueux au contraire!! Bien au-delà d’un simple respect d’une « loi à laquelle il se raccrocherait (supposément)… Et si j’étais sa femme, je serais très heureuse de lire sous la plume de mon mari qu’il croit que tout ce qui le détournerait de moi ne vient pas de Dieu! Bref, je suis un peu désorientée face à votre commentaire… un peu partisan peut-être?
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Ce que je trouve intéressant, c’est la reflexion en miroir sur l’amour conjugal. Je pense en effet que très souvent, nous nous contentons d’un satisfecit parce que nous pensons respecter la loi. Jesus nous a demandé d’aller plus loin que la loi (cf évangile d’il y a 10 jours). Et sans doute qu’au lieu de donner un avis (mal) éclairé sur l’histoire du Pere Gréa, nous devrions travailler encore et plus a l’amour de notre prochain, a commencer par nos conjoints si nous sommes mariés. Croire que le sacrement de mariage est un engagement volontaire, c’est l’expression d’une liberté. Penser qu’on est acteur de l’épanouissement de son mariage, ca fait partie de la liberté et de la responsabilité que Dieu laisse a l’homme. La fidélité devient alors une joie plus qu’une contrainte, car elle est un fruit du mariage autant que son soutien…. Une sorte de cercle vertueux qui n’a jamais cessé de me surprendre en bientôt 23 ans de mariage. Est-ce un miracle ? absolument. C’est d’ailleurs l’engagement de Dieu dans le sacrement de mariage… Encore faut-il lui laisser une place et s’accrocher à lui en toute confiance. Le sacerdoce n’est surement pas très different, au fond.
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Merci Pierre. Ton texte est beau et salutaire.
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J’avoue des difficultés avec cette phrase : « Ainsi, moi qui me suis marié, vais-je pouvoir dire un jour à ma femme que je sens en moi un appel de Dieu à être prêtre, Lui qui l’a mise sur mon chemin comme personne, joyau qui m’était réservé ? »
Cela me laisse perplexe en particulier par rapport à l’histoire de Claude d’Elbée marié le 3 juin 1918, qui dit recevoir « une effusion de l’Esprit » le 9 juin de la même année, déclare désirer être prêtre le 21 septembre 1918, et sera ordonné le 2 août 1925. Un cardinal déclaré : « Mais Jésus avait un autre plan d’amour, son plan divin, encore plus beau ». Il deviendra le Père d’Elbée, auteur de « Croire à l’amour » (encore ré-édité aujourd’hui), et son épouse pour sa part ira au Carmel.
Le fait est donc que, au moins par le passé, l’Eglise à autorisé un homme marié à quitter son épouse pour embrasser la prêtrise. Elle l’a non seulement autorisé, mais aussi accompagné, et encore ajouté qu’il s’agissait d’un « plan divin ».
Tout cela pour dire que la situation est probablement moins simple qu’il n’y parait.
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Merci Pierre Martineau. En vous lisant, je comprends le malaise que j’ai eu en prenant connaissance de la lettre du père Gréa.
L’ amour à la Don Bosco, Curé d’Ars, Thérèse, Teresa et autres assoiffés du Seigneur et de l’humanité explose autrement.
Que Dieu bénisse nos amis et frères prêtres.
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Merci Pierre pour ton article!!
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Ce n’est pas le célibat qui est en question, mais son caractère obligatoire. J’en ai assez que l’on me dise qu’il n’est pas possible d’être prêtre et marié, parce qu’il faut être entièrement disponible. Qui l’est ? en vérité ?
Et sans parler de Saint Pierre et de sa belle-mère, quel est l’argument théologique, évangélique, qui interdirait d’être prêtre et marié ? Est-ce que le célibat sacerdotal est toujours considéré comme la voix parfaite pour le salut, largement au dessus du sort des « enseignés » mariés ? d’ailleurs il y a aujourd’hui dans l’Eglise catholique des prêtres mariés. Et les prêtres du rite maronite, ce sont des prêtres de seconde classe, pas vraiment des prêtres ?
Si c’est un don fait à Dieu, et dans cette hypothèse, très respectable, pourquoi le célibat est-il obligatoire ? Quelle est la valeur d’un cadeau que l’on est obligé de faire pour suivre sa vocation ? Car je ne vois pas de cohérence nécessaire entre vocation sacerdotale et vocation au célibat. Je ne trouve pas de réponse.
Quand à la volonté de Dieu, elle est « supposée » quand il s’agit du Père Gréa, mais certaine et connue de ceux qui le critiquent ?
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>Et sans parler de Saint Pierre et de sa belle-mère, quel est l’argument
>théologique, évangélique, qui interdirait d’être prêtre et marié ?
L’idée sous jacente est que le prêtre se donne intégralement – c’est à dire y compris son corps – à l’Eglise.
Par analogie, les époux se donnent intégralement aussi l’un à l’autre, dans leur corps. C’est bien pour les époux un don réciproque, quand bien même il n’est pas facultatif.
De la même manière, les divorcés remariés ne peuvent avoir accès aux sacrements que s’ils s’engagent à vivre en frères et sœurs, sans se donner physiquement l’un à l’autre – puisque leur corps continue d’être donné à l’époux du précédent mariage (tant que les deux sont en vie).
>Et les prêtres du rite maronite, ce sont des prêtres de seconde classe,
>pas vraiment des prêtres ?
C’est effectivement une question qui mérite d’être posée.
>Quand à la volonté de Dieu, elle est « supposée » quand il s’agit du
>Père Gréa, mais certaine et connue de ceux qui le critiquent ?
Je pense qu’il faudra être patient pour répondre à cette question – en tout cas nous auront la réponse un jour : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jn 16:13)
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Bonjour Annick,
concernant le célibat , je vous conseille le très bon livre de Jean Mercier sur le célibat des prêtres, édité chez DDB. C’est le meilleur ouvrage sur la question, et qui vous répondra, j’en suis sûr, à vos nombreuses interrogations bien légitimes. (voici un lien : https://www.amazon.fr/C%C3%A9libat-pr%C3%AAtres-Jean-Mercier/dp/222006591X)
Il m’a paru particulièrement éclairant quant aux raisons théologiques (et donc aussi évangéliques car il n’y a pas de théologie sans l’Évangile) du célibat sacerdotal :
– le rapport à l’eschatologie par exemple; le célibat choisi par le prêtre lors de son ordination diaconale est d’abord un signe pour nous autres de ce que nous serons au ciel, de notre propre résurrection. Entre autres, au ciel, le bonheur est accompli sous une autre forme, une autre modalité que le bonheur par l’union amoureuse et la création d’une famille. Ou encore, au ciel, l’accomplissement ne réside pas ultimement dans la concrétisation du désir de survivre à travers une descendance. Le célibataire ne nie pas ce désir mais le dépasse en signalant un horizon nouveau, celui de la fin des temps.
Et si le célibat est si difficile à comprendre et qu’il fait scandale c’est bien parce que la Résurrection elle-même est difficile à imaginer.
Et voici un article de Jean Mercier par rapport à l’actualité qui nous touche :
http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2017/02/20/celibat-de-pretres-le-pere-grea-et-jean-mercier-5913281.html
Bonne semaine,
Paul, séminariste en 4è année.
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Beaucoup de bonne choses dans article. On sent que votre cœur parle autant que votre intelligence.
Un élément me frappe, et j’aimerai revenir dessus. Comment un prêtre aussi saint, de notoriété, peut il oublier que le Seigneur ne peut appeler un homme à deux états incompatibles. L’un de ces deux appels n’est pas une vocation. A lui de discerner laquelle. Quelle que soit la réponse, le scandale (qu’on appele pudiquement trouble) n’a pas lieu d’être. Il y a donc une autre motivation à declencher ce scandale. Il est a chercher du côté du sentiment. Et la les choix sont peu nombreux. Chacun est libre de le designer.
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Cette phrase me rend perplexe : « Ainsi, moi qui me suis marié, vais-je pouvoir dire un jour à ma femme que je sens en moi un appel de Dieu à être prêtre, Lui qui l’a mise sur mon chemin comme personne, joyau qui m’était réservé ? »
En particulier par rapport à l’histoire de Claude d’Elbée marié le 3 juin 1918, qui reçoit « une effusion de l’Esprit » le 9 juin de la même année, déclare désirer être prêtre le 21 septembre 1918, il sera ordonné le 2 août 1925. Un cardinal déclare à cette occasion : « Mais Jésus avait un autre plan d’amour, son plan divin, encore plus beau ». Il deviendra le Père d’Elbée, auteur de « Croire à l’amour » (considéré comme une référence, encore ré-édité aujourd’hui – je l’ai dans les mains). Son épouse pour sa part ira au Carmel.
Le fait est donc que – au moins par le passé – il à été possible pour un homme marié de quitter son épouse pour être ordonné. Non seulement cela à été autorisé, mais aussi accompagné, et intégré à un « plan divin ».
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Merci pour votre réaction. Elle me touche d’autant plus que ce petit livre « Croire en l’Amour » a façonné la relation à Dieu de ma jeunesse, et j’en recommande grandement la lecture à tous. J’ignorais qu’il fut marié avant d’être Père, vous me l’apprenez. Le sujet mériterait bien entendu à être approfondi. D’une part, je suppose qu’ils n’avaient pas d’enfant. D’autre part l’exigence de célibat n’est pas dogmatique mais pastorale, c’est-à-dire que l’Eglise pourrait autoriser des hommes mariés à devenir prêtre (c’est généralement dans ce sens). C’est également le cas pour les communautés maronites. Mais cette option relève souvent d’histoires individuelles et particulières. Pour autant, la nature du « OUI » au moment de s’engager importe, et il n’est absolument pas anodin de devoir choisir l’une ou l’autre des vocations. C’est cette « contrainte » qui oblige à aller au-dedans de soi, y trouver Dieu, et entendre son plan d’Amour sur soi, et qui pour le coup libère. Le plus grand souci dans la démarche du Père Gréa est de faire passer sa faiblesse (humaine et en rien méprisable) pour la volonté de Dieu.
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>J’ignorais qu’il fut marié avant d’être Père, vous me l’apprenez. Le
>sujet mériterait bien entendu à être approfondi.
C’est un peu mon problème lorsque lorsque j’en parle : En grossissant le trait, le Père d’Elbée est quasi un saint d’avoir entendu son appel à l’ordination et d’avoir accepté le déchirement de quitter son épouse (Il y a même un livre « Deux vocations qui n’en font qu’une » sur le sujet – je le n’ai pas lu) alors que le Père Gréa ne serait « qu’un faible » d’avoir fait le chemin inverse.
Cela donne une idée « deux poids deux mesures » qui est difficilement justifiable – sauf a considérer l’ordination comme intrinsèquement supérieure au mariage (ce n’est pas mon cas).
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« Je…je…je…je…. » « la différence entre le père Gréa et moi »
Votre commentaire me parait décentré de l’essentiel puisque centré sur vous. Vous utilisez des nuances qui semblent justifier votre aigreur et votre apparente frustration. Le départ du père David est une triste nouvelle pour sa communauté et le projet ambitieux dont il était un des éléments. Il semble que certain chrétiens qui ont cessé de porter du fruit depuis longtemps aient en revanche trouvé une forme de rejouissance dans cette terrible nouvelle; vous donnez l’impression d’en faire parti ». Efforcez vous de vous nourrir du Christ et de l’Evangile avant de commenter. Priez pour la communauté en difficulté plutôt que de glisser maladroitement un jugement sur la profondeur de sa foi. Cela dit le blog s’appelle « jet de pierre » : tout est dit (on a échappé à Bd Voltaire…)
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Aigreur imaginaire, si ce n’est dans votre message. Au moins serons-nous d’accord qu’il faille se nourrir du Christ. Bonne continuation à vous. Et de grâce, n’abandonnez pas ces projets ambitieux. Dieu vous garde.
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Il est difficile de statuer sur les émotions de celui qui produit un écrit. J’imagine que « Un paroissien de LyonCentre » n’a pas entendu la lettre du Père Gréa comme vous l’avez entendue – rien que parce qu’il connaissait probablement très bien le Père Gréa, et qu’il replace la lettre dans un contexte probablement différent du votre.
Pour ma part j’ai du mal à voir de la « désinvolture » dans la lettre du Père. J’y vois plutôt la marque d’un homme qui souhaite simplement remercier ceux avec lesquels il a travaillé pour la gloire de Dieu et le salut du monde et pour lesquels il ne pourra plus le faire.
Sans le connaitre, je pense aussi que le père Gréa à pu susciter des jalousies bien humaines, du fait de la fécondité de son apostolat (pour autant que l’on puisse en juger objectivement). Il me semble difficile pour qui n’appréciait pas ses méthodes (vous dites vous même que vous goûtez peu à la « pop louange ») d’en faire abstraction lorsqu’on voit sa chute, et qu’une petite voix sussure « Ces machins modernes, ça mène à la perte. N’essayons pas de trucs nouveaux, restons plutôt bien au chaud dans nos convictions ! ». Je pense que je ne m’avance pas trop en disant que cette petite voix la n’a rien de divin, mais tout de malin.
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Le problème est moins la faute du père Gréa que son orgueil… et que la validation par son évêque de la diffusion de sa lettre…
Scandale pour les petits…
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Merci Monsieur. Employons-nous à accompagner la prière de la Vierge Marie pour lui/leur obtenir la grâce d’un entier discernement. Celle de vivre une sainte chasteté pourrait leur être accordée, comme elle l’aura été pour d’autres. A la mesure bien sûr, du coeur que nous y mettrions, chacun et tous… Et souvenons-nous: ‘Le bien ne fait pas de bruit’. Bien fraternellement !
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Merci !
Un prêtre
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« A voir Dieu partout, on ne voit plus Dieu nulle part, et il semblerait qu’un profond fatras de sentiments divins viennent obscurcir notre ami prêtre, au point d’altérer au plus profond de son être le grandiose de l’Amour de Dieu. On ne peut qu’être meurtri que l’on puisse s’engager dans la voie du célibat consacré et sacerdotal sans en mesurer pleinement la quintessence. Et si donc Dieu permet que le « OUI » du Père Gréa soit « peut-être » ou « juste un temps », pourquoi donc mon « OUI » conjugal serait-il moins parcellaire et moins négociable ? En réalité, si le père Gréa croît aux circonvolutions vocationnelles, comment peut-il alors condamner divorces et adultères ? Devant Dieu, c’est du même acabit, et accouche des mêmes souffrances. La différence entre le Père Gréa et moi, c’est que depuis le premier jour, je sais que tout ce qui me détournera d’elle des années durant jusqu’à ma mort ne saurait être de Dieu,
Si je m’autorisais à donner suite à d’autres sentiments, ce sera nécessairement après L’avoir mis au placard, et son Amour avec. Dans une telle misère, comment pourrais-je me présenter au Christ, alors que je ne pourrais même plus me regarder en face ? Le célibat consacré n’est pas un artifice, il est l’expression perpétuelle du don total au Christ, qui confère ainsi au prêtre la voie de son Salut, dans lequel il précipite ses fidèles avec lui. »
.Je souscris des deux mains. Merci
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Bonjour Pierre
J’ai lu attentivement votre article et il suscite en moi quelques questions. Je suis étudiant, catholique et curieux. Cette affaire nous ramène au vieux débat sur le célibat des prêtres.
Si j’ai bien compris, vous partez du principe qu’il y a incompatibilité entre le fait de se marier et le fait de devenir prêtre, pour en déduire que le choix du père Great est une sorte de « chute » au même titre que l’infidélité ou l’adultère dans le cadre du mariage.
« Le célibat consacré n’est pas un artifice, il est l’expression perpétuelle du don total au Christ, qui confère ainsi au prêtre la voie de son Salut. »
Est-ce le célibat qui confère au prêtre son salut ? Je ne pense pas que le Christ ait annoncé un tel message. En tout cas, je ne l’ai pas lu dans la Bible.
L’incompatibilité entre le mariage et l’ordination ne m’apparaît pas comme évidente. Et malgré mes efforts à comprendre la ligne que défend l’Église, je ne trouve pas de raisons théologiques au fait d’opposer de façon catégorique le don total à une femme et le don total au Christ.
Pourquoi ne pas envisager qu’il y ait des prêtres mariés ? La vie de famille et la vie de couple avec ce qu’elle comporte de sensuel, semblent apporter un équilibre dans la vie des hommes.
L’Eglise gagnerait peut être à avoir des prêtres plus équilibrés sur le plan sexuel et personnel. Ils seraient moins seuls pour affronter leur sacerdoce et peut-être plus épanouis et plus efficaces dans l’annonce de la Bonne Nouvelle ?
Ne peut-on pas voir ici un malaise dans le rapport qu’entretient l’Église avec le corps, la sensualité et la sexualité ?
De mon point de vue, imposer le célibat aux prêtres (d’ailleurs ça n’a pas toujours été le cas…) était un moyen d’éviter trop de dérives à une époque où l’image de l’Église était détériorée par des comportements inappropriés de la part du clergé.
Cela dénote aussi d’une dérive, commune par ailleurs à toutes les organisations humaines et autres administrations, qui consiste à penser que l’Eglise vit pour elle même.
Peut être que le célibat est le signe d’un don total à l’institution « Église » et non un don total au Christ qui n’a jamais exigé, à ma connaissance, (et je serais prêt à découvrir le contraire) des hommes qu’ils soient célibataires.
J’espère que vous ne prendrez pas mes remarques comme une provocation. Ce sont simplement des questions que je pose et suis sûr que votre réponse me fera progresser dans ma réflexion.
Respectueusement,
François.
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Je ne prends pas votre remarque comme une provocation, loin de là.
Je vous réponds par email pour apporter une réponse plus détaillée et éventuellement que vous puissiez réagir en fonction.
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Je répond juste sur ce point : « De mon point de vue, imposer le célibat aux prêtres »
=> Il me semble que l’idée est plutôt de choisir les prêtres parmi ceux pour lesquels le célibat (notamment dans sa dimension sexuelle) est une option envisageable.
Dit autrement : si pour quelqu’un le célibat n’est pas envisageable à titre personnel ou bien serait vécu comme une contrainte, alors c’est qu’il n’est pas fait pour devenir prêtre tel que le conçoit l’Eglise catholique. C’est aussi simple que cela, et c’est en cela que l’Eglise n’impose pas le célibat : elle choisit parmi les célibataires qui souhaitent le rester.
Par analogie, je n’ai pas imposé à la personne que j’aime d’être une femme. J’ai « choisi » parmi les femmes celle que j’aime.
Ce qui ne m’empêche pas – bien au contraire et comme chaque baptisé de m’efforcer de vivre pleinement en prêtre, prophète et roi, chacun selon sa vocation (de confirmé, d’époux, d’évêque, etc…).
Bien évidement le problème qui nous préoccupe aujourd’hui est un peu différent : il s’agit d’une personne qui a pensé pouvoir vivre le célibat et s’est aperçu ensuite qu’il était plus attiré par autre chose.
Mon avis très personnel est que le plus simple serait d’envisager un genre de « réduction à l’état de diacre », les diacres pouvant être mariés. Il y perdrait la faculté de célébrer l’eucharistie et le pardon des péchés, mais l’Eglise y gagnerait certainement à garder dans ses rangs quelqu’un comme lui.
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Petit oubli dans mon précédent post, concernant cette question : « Ne peut-on pas voir ici un malaise dans le rapport qu’entretient l’Église avec le corps, la sensualité et la sexualité ? »
Je recommande la lecture (dans cet ordre) de :
– La sexualité selon Jean Paul II (Yves Semen) A lire absolument
– Casti Conubii (enclyclique de 1930)
– Humanae Vitae (incontournable, même si probablement le plus contestable – et contesté)
– Amoris Laetitia (qui ébauche peut-être une porte de sortie concernant cet épineux problème)
Et enfin de regarder ce qu’en pensent nos frères orthodoxes, qui ont a mon avis résolu la question d’une manière fort élégante.
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Nos frères orthodoxes sont orthodoxes et pas catholiques. Je présume que ce prêtre a pris son engagement en toute liberté, personne ne force personne en ce domaine comme dans le Mariage.
Ce que vous recommandez comme lectures informatives ont été données pour diriger surtout les fidèles. Lisez la Bible vous verrez que ceux qui sont choisit par Dieu pour le culte sont déjà mis à part, même s’ils sont mariés. Jésus ensuite lors du choix de ses apôtres prend des hommes mariés qui le restent mais qui ne vivent plus la réalité du mariage.
Si l’Eglise dans sa sagesse a maintenu le célibat de ses prêtres ce n’est que pour un plus grand Bien du Troupeau. Je reconnais que la Télé et tout ce qu’on y voit ainsi que la libéralité des meurs ne favorisent pas la Pureté MAIS il faut savoir aussi se préserver du monde. Si nos prêtres priaient plus et passaient plus de temps devant le St Sacrement, Dieu les protégerait de leur ennemi. Mais qui y croit encore ?????????????? Mais aussi, pourquoi des prêtres (nouvelles fraternités, vivent ce célibat sans soucis ??? Peut-être parce qu’ils ont remis à l’honneur des pratiques que le dernier concile à voulu effacer ?
Et oui, je suis une « tradi » et j’en suis fière car grâce à ces fraternités et les retraites qu’on y pratique les fidèles retrouvent des habitudes qui arment les âmes pour les combats actuels.
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Merci Marie, Annick, Emmanuel, Un paroissien de LyonCentre…
« Dieu est-il blagueur à ce point qu’Il ne compte pour rien le lien qui nous unit et les enfants qui en jaillissent ? Est-ce donc un Dieu si indécis pour qu’Il vise tantôt mon bonheur par mon don plein et entier à elle, tantôt par un hypothétique nouveau sacerdoce ? »
Oui, il faut le croire. Sainte Jeanne de Chantal a marché sur son fils pour rentrer au couvent des Visitandines. Une « vocation à deux branches », cela existe bien sûr. Mais surtout, vous oubliez que la nullité de mariage et de sacerdoce existent. Cela rend caduques vos raisonnements. Un engagement devant Dieu et pour l’éternité implique d’être capable de discernement. Le consentement doit être libre et sans contraintes. Il se trouve parfois que le jeune séminariste, le(la) jeune fiancé(e), n’est pas en mesure de contracter cet engagement. Nos vies ne sont pas des autoroutes. Des problèmes psychologiques, des viols, des incestes, des immaturités pathologiques, des addictions, sont de ces ornières qui aliènent notre liberté et pouvant être à l’origine de graves défauts de discernement. Dieu connait nos faiblesses, l’Eglise aussi qui examine la capacité qui fut la nôtre à prononcer un « oui » éclairé.
« La vraie liberté est en l’homme un signe privilégié de l’image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu’il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à Lui, s’achever ainsi dans une bienheureuse plénitude. » (Gaudium et Spes n°17). « Puisque l’ultime but de nos deux facultés supérieures, intelligence et volonté, est Dieu lui-même, il ne peut jamais y avoir de véritable conflit entre la vérité et la liberté. De fait, il y a un devoir naturel à harmoniser les deux dans nos vies. Le résultat final est la sainteté de la vie ».
« S’il existe un droit à être respecté dans son propre itinéraire de recherche de la vérité, il existe encore antérieurement l’obligation grave pour tous de chercher la vérité et, une fois qu’elle est connue, d’y adhérer. » (Veritatis Spendor n°34)
Les voies du Seigneur sont impénétrables (ce que vous appelez son côté « blagueur »). La seule vraie souffrance, c’est le mensonge. Je ne connais pas ce prêtre. Sa démarche de vérité n’a pas à être jugée, à l’aune d’un fondamentalisme des plus effrayants. Beaucoup de religion, beaucoup de loi… La foi, c’est autre chose.
La seule promesse qui vaille d’être tenue, c’est celle de l’amour. Aimer Dieu comme un petit enfant aime son père, avec crainte mais confiant en son amour, quoiqu’il arrive.
Mieux que d’autres vous savez où souffle l’Esprit-Saint et où il ne souffle pas, où est la volonté de Dieu et où elle n’est pas. Vous allez jusqu’à décréter que le père Gréa n’est pas appelé à s’unir avec cette femme (tiens d’ailleurs, cette femme, on en parle ou pas ?). Vous n’êtes pas faible, vous n’avez jamais embrassé d’autres femmes que la vôtre ? Vous vous jugez bien prêt bien propre pour vous présenter devant le Christ ? Tant mieux pour vous ! Une question : si votre foi est si forte, profonde, solide, pourquoi ressentez-vous le besoin de commenter celles des autres, que vous ne connaissez pas et qui ne vous ont rien demandé ? Si votre mariage est si épanouissant, quel besoin de venir vous en justifier sur un blog ? « Retirez-vous dans votre chambre pour prier, dans le secret »
La décision du père Gréa vous perturbe ? Jésus était perturbant, Jésus était scandaleux, dans ses actes, dans ses préférences, dans ses élections. Il ne se contentait pas d’appliquer la règle, en se gargarisant de se savoir dans le droit chemin pour se « présenter devant Dieu », tout en pointant du doigt les faiblesses des autres. Au contraire, il n’a cessé de dénoncer les inquisiteurs, les donneurs de leçon, les pharisiens, et embrassé les petits, les faibles, les pêcheurs, les adultères.
Le plus dérangeant, c’est l’hypocrisie globale de votre ton, le pernicieux des formulations. « Aveu perturbant », « scepticisme », « hypothétique », « J’en viens péniblement à dénoncer un trop plein d’orgueil du Père Gréa ». Oui c’est pénible, c’est d’ailleurs vous qui êtes à plaindre dans toute cette affaire n’est-ce pas. Mais pourquoi tout ce verbiage ampoulé, pourquoi tourner autour du pot quand votre article se résume au fond à une question, qui aurait été aussi son juste titre: « Le père Gréa est une grosse merde » ?
Le jet de Pierre, en effet, tout est dit. La seule certitude que j’ai, « moi », c’est que pendant ce temps-là, Jésus trace des traits sur le sol.
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C’est dommage, quand on essaie d’exprimer un avis avec le plus de mesure possible, d’essuyer des avis aussi peu délicats. De là à vous répondre, peut-être faut-il attendre que votre colère passe.
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Pour pouvoir répondre, il vous faudrait sans doute un peu d’humilité plutôt qu’une nouvelle fois rejeter la faute sur autrui et sa prétendue colère !
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Ce qui est dommage, c’est de focaliser votre réponse sur l’emploi d’un petit mot argotique, plutôt que sur le reste (cela me fait penser aux travers des médias actuels). Il n’y a pas de colère. Je ne pratique pas la langue de bois, c’est tout. Pardon si cela vous choque. Un langage soutenu n’est garant que d’une délicatesse de forme. Sur le fond, vos propos sont d’une grande violence, et ce mot à 5 lettres me semblait le plus à même de résumer ce qui flotte ces lignes. Mais sans doute « retourner à l’état de graine jetée en terre » est plus élégant… Bonne journée à vous.
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@cba miniac:
Je vous réponds en privé.
@endolorie:
Je soupçonne de la colère quand on arrive à lire dans mon article que je considère le Père Gréa comme « une grosse merde ». Chose que je ne peux pas avoir écrit puisque je ne l’ai même pas pensé.
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Je trouve qu’il serait intéressant de continuer de débattre en public au contraire ! Je suis également un peu perturbée par les affirmations du type Dieu est là, Dieu n’est pas là. Qui sommes-nous pour en être si certains ? Je suppose que le Père Gréa a longuement prié, a hésité et réfléchi sous le regard de Dieu. Et peut-on être si sûr que le Dieu de l’Evangile, celui de la rencontre, ne soit pas dans celle-ci ? on peut aussi s’interroger sur la difficulté pour un séminariste, à répondre à la question : s’il ressent la vocation de prêtre, est-il toujours certain d’avoir celle du célibat, ou ne risque-t-il pas, dans l’état actuel de la discipline, de se sentir obligé de dire oui à l’une pour être accueilli dans l’autre, sans bien mesurer ce à quoi il s’expose ?
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Et bien moi je trouve que vous avez vraiment raison et je suis tout à fait d’accord avec vos réponses surtout en ce qui concerne votre comparaison avec le sacrement de mariage.
Cet abbé avait choisi l’amour du Christ, l’excellence de l’amour, et maintenant il choisit de se détourner de Jésus comme le jeune homme riche qui ne suivit pas le Christ parce qu’il était attaché à ses richesses.
Ce qu’il ne mesure pas bien c’est le scandale qu’il étale en se glorifiant de l’amour qu’il va vivre avec cette femme. Tout ceux qui scandalisent les petits seront sévèrement punis. Il aurait pu se retirer sur la pointe des pieds sans faire état (comme d’une bonne action) de son renoncement au sacerdoce.
Comme vous le soulignez, heureusement que l’évêque le relève de sa fonction car comment aurait il pu confesser des personnes infidèles à leur vocation (mariage ou autre). Je lui conseille de faire une bonne retraite de St Ignace avant de s’engager dans le mariage, pauvres enfants à venir qui seront marqués de la faute de leurs parents.
A San Damiano, Italie, la Ste Vierge a recadré des prêtres (mariés) en leur faisant reprendre leur vocation par l’intermédiaire de sa messagère Mama Rosa. Prions pour eux… pour la femme qui est la tentation que satan a placé près de lui pour le faire chuter et prions pour lui, comme pour beaucoup.
Et que ceux qui ne connaissent pas les préceptes de l’Evangile gardent leurs réflexions nauséabondes (venant du prince du mensonge) pour eux. Qu’ils ne se donnent pas la peine de critiquer ma réponse, qu’ils lisent l’Evangile et les messages (reconnus) de beaucoup de messages de la Ste Vierge ou même du Christ.
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Merci!
Une fiancée
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on fait beaucoup de bruit pour un prêtre il a trahie sa promesse comme pour ceux qui se marie et qu il divorce trahie leur engagement du mariage il y a un choix vivre sa vie selon les principes de la bible ou du monde si je prend les principes de la bible je serai fidèle a DIEU pour la vie mais si je veux prendre les principes du monde en voulant les mettre dans l église on est toujours devants un choix vu en écoutant ses messages il lui manquait un équilibre spirituel qu il aimait a ne pas être seul qui suis pour juger un enfant de DIEU un prêtre ou une famille sont pris dans un combat entre le dieu de ce monde et l DIEU de la bible
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Chacun et libre !!! Bon Dieu !!!
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si l’on s’appuie sur ce que dit la Tradition de l’Eglise, on peut difficilement mettre sur un même pied d’égalité le choix de vie « mariage puis vocation sacerdotale » et le choix de vie « vocation sacerdotale puis mariage » pour reprendre respectivement le choix du père d’Elbee (voir aussi St Nicolas de Flüe, les époux Quattrochi qui sans pouvoir aller jusqu’à la vie consacrée ont fait chambre a part… et tant d’autres) et le choix du père Grea.
Le souffle de l’Esprit Saint, oui, à discerner en s’appuyant sur le magistère de l’Eglise…
Le concile de Trente, qui s’appuie sur les textes, rappelle bien une sorte de primauté du célibat pour le Royaume étant une anticipation de notre vie plus tard. Non pas qu’une vocation soit moins bonne qu’une autre comme cela a été rappelé souvent plus récemment et par Jean Paul II entre autres, on peut se sanctifier dans les deux états, mais l’une est dite « meilleure » car sur terre en se réservant corps et âme pour Dieu on anticipe déjà ce que sera notre vie future.
Du mariage vers la vie consacré c’est envisageable (mais pas indispensable, on peut être saint en vivant son mariage jusqu’au bout, je ne dit pas le contraire) car cela suit logiquement notre progression dans l’union totale à Dieu, dans le sens inverse, et bien c’est un peu comme reprendre ce que l’on avait donné.
session XXIV, canon 10. Si quelqu’un dit que l’état du mariage doit être placé au-dessus de l’état de virginité ou de célibat, et qu’il n’est ni mieux ni plus heureux de rester dans la virginité ou le célibat que de contracter mariage, qu’il soit anathème.
Mt 19,11 ; 1Co 7,25 ; 1Co 7,38-40.
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Merci @grenouille pour ces précisions tout à fait justes. Néanmoins j’émet des réserves sur cette phrase : « Non pas qu’une vocation soit moins bonne qu’une autre […] mais l’une est dite « meilleure » car sur terre en se réservant corps et âme pour Dieu »
=> Il y a un problème de logique. Il ne peut simultanément y avoir de « vocation moins bonne », tout en en ayant une « meilleure » (quand bien même on placerait des guillemets).
Ceci est un sujet grave. Si l’on y regarde sérieusement, la baisse du nombre de mariages catholiques est un sujet éminemment plus préoccupant que le faible volume de vocations au sacerdoce. On peut s’organiser pour faire vivre l’Eglise avec moins de prêtre, on ne pourra pas faire vivre l’Eglise sans mariages.
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Oui ce n’est pas évident à appréhender cette différence, parce qu’il y a deux logiques tel que je le comprends:
– les deux vocations se valent dans le sens ou en étant soit dans le mariage soit dans le sacerdoce (ou consacré) nous sommes élevés à la même dignité d’enfant de Dieu, nous avons la même vocation à la sainteté.
– Toutefois entre ces deux chemins vers la sainteté, il y en a un qui est dit « meilleur » dans le sens plus « direct » (pas plus facile, ni plus aisé mais facilité disons) puisque par le sacrement de l’ordre les trois voeux de pauvreté, chasteté, et obéissance, la voie est déjà bien tracée, débroussaillée, bref, une 6 cylindre qui file droit sur l’autoroute de l’Amour (ce qui n’empêche pas les accidents de parcours…), le mariage c’est disons la route de campagne , graces du sacrement du mariage (l’essence) mais appel aux vertus évangéliques de pauvreté, obéissance et chasteté (un bon diesel des familles) ;-). navré mais c’est la seule image qui me vient à l’esprit!
Oui la question est grave, le nombre de mariages catholiques (comme les baptêmes…) n’est qu’une des conséquences de la chutes des vocations sacerdotales amorcée déjà depuis les années 50. « C’est par le bras ecclésiastique que nous seront sauvés » pour citer Ste Thérèse d’Avila, sans de SAINTS prédicateurs pour prêcher la vérité sur le sacrement mariage, pas de véritable mariage au sens catholique.
Donner le gout de la vocation religieuse (et vocation au mariage au véritable sens catholique du terme finalement) est un défi des familles d’aujourd’hui, et cela doit passer par un regard renouvelé sur la personne du prêtre « Alter Christi », la transmission du véritable sens du sacrifice et la beauté de la virginité.
bref au boulot
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Bonjour,
Je suis tombé sur une page qui me semble intéressante sur le sujet : http://www.theologieducorps.fr/tdc/celibat-pour-royaume-cieux
En particulier ce passage : « La seule cause de supériorité du célibat est son orientation « pour le Royaume des Cieux ». En ce sens, le célibat n’est pas un sacrement du ciel sur la terre, comme le mariage, mais il est le ciel sur terre (au moins par anticipation). Le mariage annonce que le Royaume des Cieux va venir ; le célibat annonce qu’il est déjà là. »
=> Dans cette optique, le prêtre est déjà « dans le royaume » (c’est peut-être pour cela que lui seul peut célébrer l’eucharistie et pardonner les péchés ?), alors que les époux ne font qu’annoncer les royaume, dans lequel ils entreront ensuite (ils y entreront dans le célibat, puisqu’au ciel « on ne prend ni femme ni mari » Mc 12,25). Et du coup on peut effectivement comprendre qu’un couple marié (donc annonciateur du royaume) se « sépare » pour être « dans le royaume ». Et cela est probablement implicitement permis par Jésus « Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, […] sa femme » Mt 19,29 – quand bien même cela choque par rapport à l’indissolubilité du mariage. Alors qu’il n’est « pas acceptable » pour un prêtre de « quitter le royaume » pour devenir « annonce du royaume ».
Le soucis dans tout ça, c’est qu’on touche à des sujets qui ne peuvent s’expliquer que par la « croyance dans le royaume », par opposition par exemple aux oeuvres de miséricorde qui sont « des pas vers le royaume » tout en ayant simultanément de vrais et bons effets terrestres mesurables.
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En fait, même si on revient à la question du célibat des prêtres, la question de fond est celle de la fidélité à une vocation, et de la confiance en Dieu qui appelle.
Voyons les choses:
-en occident (Église catholique romaine), il est établi que l’on ordonne que des hommes qui ont préalablement répondu à un appel à une vie consacrée dans le célibat,
– en orient, on ordonne des hommes qui, soit on en amont ce même appel, soit ont reçu un appel au mariage, et donc sont préalablement marié,
– nulle part, avant la réforme des anglicans, on n’a jamais marié des hommes déjà ordonnés (ce que souhaite faire le P. Grea),
– partout, le mariage exige la fidélité, on ne marie pas quelqu’un de déjà marié avec une autre personne qu’il aimerait aussi.
Voilà pour ce que sont les règles de l’Église, comment Dieu agit-il?
Soit il est sadique, et il appelle un homme à la fois au sacerdoce et au mariage alors qu’il est catholique romain, ou au mariage alors qu’il est déjà prêtre, ou à se marier avec deux personnes à la fois à moins qu’il ne lui fasse rencontre la bonne personne une fois qu’il est déjà engagé avec une autre…)
Soit il est bon, et il ne nous demande pas l’impossible. Juste des choses difficile, parce que oui, être fidèle à une vocation,quelle qu’elle soit, c’est difficile. Ça peut même être très difficile.
La vraie question est donc celle du discernement de la vocation (est-ce que c’est Dieu qui m’appelle là?), et de la confiance en Dieu ( s’il m’appelle, il me donnera la grâce d’être fidèle: à mon conjoint, à ma consécration…)
En fait, je crois aussi qu’il y a une autre question qui se pose, en arrière-fond de ce qu’éprouve le P. Grea: celle de la relation homme-femme.
Je crois que c’est une illusion du diable que de nous faire croire que le choix du célibat va nous empêcher de vivre une très belle relation homme-femme, ou qu’une telle relation, si elle est vraiment forte, doit nécessairement passer par la conjugalité, et des relations sexuelles, pour être accomplie. y renoncer serait une mutilation à cette belle relation.
C’est une belle chose que l’amour conjugal, assurément, mais ce constat ne doit pas voiler une autre réalité : il est possible de vivre plein de belles choses dans une affection très forte, sans que cela soit de cet ordre. En témoignent des gens comme Claire et François, Jeanne de Chantal et François de Sales, ou Charles de Foucault et sa cousine… Et je suis sûre qu’il y en a beaucoup qui sont inconnus ! Et il ne s’agit pas de mettre de côté, à chaque fois, le fait qu’il s’agit bien d’une relation entre un homme et une femme: il ne s’agit pas d’amitiés asexuées ! Sans doute même la tentation a-t-elle existé, avec un sentiment amoureux par dessus lequel il a fallu passer (je ne parle pas de se faire souffrir, ni de mutilation, mais d’aller au-delà : qu’est-ce que je désire profondément pour lui (elle) ? pour moi? où est le bonheur? Est-ce que je fais confiance à Dieu, qui nous a appelés chacun, antérieurement, à autre chose? (ça marche aussi pour les gens mariés tentés par l’adultère !)
Peut-être que le P. Grea ne se trompe pas en croyant que Dieu l’appelle à construire quelque chose avec cette femme. Mais il se trompe sur la nature de ce qu’il a à construire. Parce que là, il fait fausse route.
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